•  Parfois, dans les chansons, on entend des choses tellement étonnantes qu’on se demande si elles n’ont pas été inventées … alors, je me suis dit …

     

     

    Ecouter "Tu vas craquer"

     

    Evite mon curriculum

    Tiens-toi aux marches, sur le pont

    Tu pourrais tomber dans les pommes

    A voir un homme

    Qui sent bon

     

    Inutile d’invoquer la science

    Pour expliquer ton grand émoi

    Et toutes mes circonférences

    Agitent le bout de tes doigts

     

     Tu vas craquer, sans doute

    Mais y’en a eu bien d’autres avant toi

    Même si ça me coûte

    Je vais te prendre dans mes bras

     

    Le corps qui t’enflamme

    Est habitué à ces jeux là

    Pour lui, on se damne

    On se détruit à chaque fois

     

     Excuse-moi d’être futile

    J’aime être abordé en douceur

    Tu pourrais te montrer subtile

    Exemple, me demander l’heure

     

    Afin de te tendre la perche

    Je peux faire tomber un mouchoir

    Mais ton impatience m’empêche

    De me dégager du couloir

     

    Je vois dans tes yeux de pirate

    Le désir pointer son éclat

    Ne soyons pas des automates

    Restons maîtres de nos ébats

     

    Avant de sombrer dans l’ivresse

    De nager en plein Nirvana

    Pour garder un peu de noblesse

     Nous passerons nos pyjamas

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM


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    Ecouter "Je n'ai jamais eu 34 ans"

     

    Je n’ai jamais eu 34 ans

    Je les ai zappés, il y a longtemps

    C’est arrivé en oubliant

    Puis j’ai continué, évidemment

     

    Pas par mesure d’économie

    Sur un gâteau ou des bougies

    Je ne sais pas comment ça m’a pris

    Peut-être un peu de fantaisie

     

    Un petit plaisir ludique

    Jouer avec l’arithmétique

     

    Je n’ai jamais eu 34 ans

    J’ai vraiment suspendu le temps

    C’est arrivé en le décidant

    Rester 2 ans sur 33 ans

     

    Rien de très psychanalytique

    Rapport à un père symbolique

    Je ne sais pas comment ça m’a pris

    Sans doute un peu de coquetterie

     

    Je me suis offert une pause

    Dans l’ordre normal des choses

     

    Je n’ai jamais eu 34 ans

    Je me suis marré, comme un enfant

    C’est arrivé en m’amusant

    Puis j’y ai cru finalement

     

    C’était même drôle à chaque fois

    Quand le docteur, après le « A »

    Me demandait de dire 33

    Je vous jure que ça me dérangeait pas

     

    Je me suis comporté comme un môme

    Avec une année palindrome

     

    Je n’ai jamais eu 34 ans

    Je les ai zappés, il y a longtemps

    Mais, croyez-vous mes boniments

    Vous qui m’écoutez poliment

     

    Quand je regarde le curseur

    Tourner les aiguilles du compteur

    Je me dis, bien-sûr, que maintenant

     Je les vivrais bien, mes 34 ans

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM 

     


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    Ecouter "L'étranger"

     

    En sari, en djellaba

    En kilt ou en bermuda

    On le sent dès qu’on le voit

    Celui-là n’est pas de chez soi

     

    En plus de ses latitudes

    Il porte des habitudes

    Des coutumes, des pratiques

    Pas toujours très catholiques

     

    Avec peu de clairvoyance

    Certains nient les apparences

    Ils disent

     

    L’étranger est très malin

    Il fait semblant d’avoir faim

    L’étranger est très adroit

    Il fait semblant d’avoir froid

     

    Il a appris par ailleurs

    Que l’air d’ici était meilleur

    Infiniment plus propice

    Aux dividendes, aux bénéfices

     

    Il voudrait faire sa place

    A l’ombre de nos palaces

    Se contenterait de finir

    Les miettes de nos plaisirs

     

    Au plus bas de l’opinion

    Certains tirent des conclusions

    Ils disent

     

    L’étranger est très filou

    Il joue les pauvres, les sans le sou

    L’étranger est très menteur

    Il fait semblant d’avoir peur

     

    Il vient en criant voisine

    Vers nos portes de cuisine

    Arrive en montrant du doigt

    Nos caves et nos tas de bois

     

    Il envahit nos ruelles

    Quand il pleut ou quand il gèle

    En appelle au genre humain

    Pour qu’on lui tende la main

     

    Avec peu d’intelligence

    Certains voient des manigances

    Ils disent

     

    L’étranger est très malin

    Il fait semblant d’avoir faim

    L’étranger est très adroit

    Il fait semblant d’avoir froid

     

    L’étranger est très filou

    Il joue les pauvres, les sans le sou

    L’étranger est très menteur

     Il fait même semblant d’avoir peur

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM


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    Ecouter "L'amour au paradis"

     

    Paroles : Bernard Leroux / Jean-Luc Taburet 

    Musique : Jean-Luc Taburet

    Arrangement, instruments, chœurs, enregistrement et mixage : Bernard Leroux  

     Chœurs : Louise Taburet

     

     

     

    J’veux pas rouler en Ferrari 

     Mon rêve est plus beau, plus petit

    J'ai pas de goût pour l'appétit

    J’veux faire l’amour au paradis.

     

    J’veux pas faire comme les gens d’ici,

    Aller au bal tous les sam’dis,

    Retourner au bureau lundi,

    J’veux faire l’amour au paradis.

     

    Le grand patron m’donne pas grand chose

    Pas de quoi voir la vie en rose

    J’ai pas envie de dire merci,

    J’veux faire l’amour au paradis.

     

    Y’a des beaux restaurants, ici,

    Des cinémas et des taxis,

    C’est pas pour moi, eh bien tant pis,

    J’veux faire l’amour au paradis.

     

    Ma fiancée est très jolie

    Et elle voudrait qu’on se marie

    Moi, je veux bien, c’est pour la vie,

    Qu’on f’ra  l’amour au paradis.

     

    Mes p’tits z’enfants aussi iront

    Travailler pour le grand patron

    C’est comme ça pour tout l’monde ici,

    On fera l’amour au paradis.

     

     Et après la fin de ma vie

    Quand les années m’auront vieilli,

    Sur ma tombe, on lira « çui-ci

     Y fait l’amour au paradis »


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    Ecouter "Pépé écrivait des chansons"

     

    Un milieu de journée

    La semaine dernière

    Au fond de mon grenier

    Parmi la poussière

     

    J’ai trouvé un cahier

    Venu de naguère

    Aux pages griffonnées

    Par feu mon grand-père

     

    Je me suis rappelé

    Longtemps en arrière

    L’étrange activité

    Sa passion première

      

    Pépé écrivait des chansons

    Qu’il jouait dans les grandes occasions

    Ou le dimanche à la maison

    Avec son vieil accordéon

     

    Souvent à la fin des repas

    En chœur, on faisait tralala

    Que c’était bien, que c’était bon

    Quand Pépé chantait ses chansons

     

     Il y avait un fatras

    Dans son répertoire

    Des javas, des polkas

    Et de drôles d’histoires

     

    Des morceaux d’opéras

    Des chansons à boire

    Mais surtout de la joie

    Gravée dans nos mémoires

     

    Et dans la parenté

    Les garçons, les filles

    Au fond d’eux ont gardé

    Ces airs de famille

     

    Il rimait et livrait

    Son âme et son cœur

    Il disait, racontait

    Ses petits bonheurs

     

    Il était plus discret

    Sur ses peines, ses douleurs

    Et savait que jamais

    Il ne serait chanteur

     

    Car, pour lui, si du vent

    Posé sur un poème

    Ça ne restait que du vent

    Il s’essoufflait quand même

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM 


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    Ecouter "Une fille, une ville"

     

    Arrangement, instruments, chœurs, enregistrement, mixage: Pascal Grondin

     

    Une fille, une ville

    Ma vie suspendue à un cil

    Une ville, une fille

    Voilà mon destin qui vacille

     

    Moi, le corsaire

    Le flibustier, le loup de mer

    Jeté à terre

    Pour une belle passagère

     

    Une fille, une ville

    Une ville, une fille

     

    J’étais furieux

    Après les hommes et le bon dieu

    Je vois tout bleu

    Comme un quelconque bienheureux

     

    Que dois-je faire de mon exil

    De ma terre de feu, mes Antilles

     

    Et ma colère

    Mon refus extraordinaire

    Tombée par terre

    Juste à côté de ses ornières

     

    Une fille, une ville

    Une ville, une fille

     

    Moi, le parleur

    L’intarissable baroudeur

    Où est ma voix

    Quand il s’agit de faire un choix

     

    Une fille, une ville

    Une ville, une fille

     

    Moi, le marin

    Le vagabond, le clandestin

    J’ai le béguin

    Pour d’autres courses, d’autres chemins

     

    Dois-je le jouer à face ou pile

    Ou choisir le côté qui brille

     

    J’étais furieux

    Après les hommes et le bon dieu

    Je suis heureux

    Comme un pauvre type amoureux

     

    Une fille, une ville

    Que dois-je faire de mon exil

    Une ville, une fille

    Ma vie suspendue à un cil

     

    Que dois-je faire de mon exil

     Ma vie suspendue à un cil

     Que dois-je faire de mon exil

     Ma vie suspendue à un cil

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM


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     Ecouter "Petit bonhomme"

     

    Interprète: Louise Taburet

    Arrangement, instruments, chœurs, enregistrement, mixage: Bernard Leroux

     

    Une pomme, deux pommes, trois pommes

    Un petit bonhomme

    Au cœur qui bat comme

    Un métronome

     Un pas, deux pas étroits

    Qu’on n’entend pas

    Une vie qui va

    Qu’on ne voit pas

      

    On ne parle jamais de lui

    Dans les gazettes d’aujourd’hui

    Pas de problème pour préserver

    Un lopin de jardin secret

     

    Il habite un quartier poli

    Où les voisins sont des amis

    Pour chacun, il a une adresse

    Un sourire, une gentillesse

      

    Si sa bonne étoile est filante

    Quand  elle paraît moins éclatante

    Peu importe les infortunes

    Elles vont et viennent, comme la lune

     

    Au fait, il connaît tout du ciel

    Des voyages immatériels

    Sans téléphone sans voiture

    La vie peut être une aventure

      

    Il a son regard sur les choses

    Pas le même que ceux qui nous causent

    Mais il a appris par ailleurs

    Que l’amour en était la meilleure

     

    Il est connu des formulaires

    Du premier jusqu’au dernier tiers

    Comme chantait un cousin naguère

     C’est juste un gars bien ordinaire

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM


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    Ecouter "Les juilletistes et les aoûtiens"

     

    Les juilletistes et les aoûtiens

    Sont deux bandes de sacrés vauriens

    Qui déferlent dès le début de juin

    Dans le désordre, vers des buts lointains

     

    Les juilletistes et les aoûtiens

    Ont préparé sur cartes Michelin

    Depuis longtemps, à coups de combien

    Leur aventure comme des gamins

     

    Longues files de bagnoles

    Dans des odeurs de pétrole

    Au péage, en plein cagnard

    Ils sont heureux, les veinards

     

    Les juilletistes et les aoûtiens

    Ont pris leurs bâtons de pèlerins

    Pour ne plus courir vers le turbin

    Mais dans les lavandes et les champs de thym

     

    Les juilletistes et les aoûtiens

    Avec ou sans leurs chiens

    Prennent le large, se taillent un chemin

    Vers la montagne ou le sable fin

     

    Et la fumée des grillades

    Se mélange à celle des moteurs

    Crème solaire et baignade

    Au mètre carré de chaleur

     

    Mi-juilletiste, moitié aoûtien

    Comme les autres, moi, j’attends mon train

    J’ai dans mon sac, des rêves sans fin

    Que je vous raconterai, si je reviens

     

    Mi-juilletiste, moitié aoûtien

    On se reverra quand j’aurai pris mon bain

    Pour le moment je vous serre la main

     Et je vous dis, à la saint glinglin

     

    Paroles et musique : Jean-Luc Taburet

    SACEM 


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     Ecouter "Societe humaine"

     

    Arrangement, instruments, enregistrement, mixage: Christian Perrot

     

     

    Ecouter "Societe humaine"

     

    Arrangement, instruments, enregistrement, mixage: Bernard Leroux

     

     

     

    Dans notre société humaine

    Forte de frères qui s’aiment

    Pour une bonne mise en scène

     

    Ça commence par un baptême

    Et puis après on enchaîne

    On vient de régler bien des problèmes

     

    Dans notre société humaine 

     

    Dans notre société humaine

    Il faut beaucoup travailler

    Pour pouvoir acheter, faut se dépenser

     

    Et montrer à ses aînés

    En reproductivité

    Qu’on est aussi des aliénés

     

    Dans notre société humaine 

     

    Dans notre société humaine

    Il faut surtout consommer

    Les machines et les chaînes, faut les faire tourner

     

    Pour nos coffres et nos bedaines

    Il n’y en a jamais assez

    L’évolution nous entraîne vers l’obésité

     

    Dans notre société humaine 

     

    Dans notre société humaine

    Sur des écrans de fumée

    On aperçoit le réel se défiler

     

    Misère et calamités

    Tout n’est que fatalité

    On ne peut rien faire pour l’empêcher

     

    Dans notre société humaine 

     

    Mais dans notre société humaine

    On s’est quand même rencontrés

    Par amour ou bien par amitié

     

    Pour se parler et rêver

    Voire plus si affinités

    Et c’est pour ça, qu’ensemble, on peut chanter

     Dans notre société humaine 

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM


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    Ecouter "Peau noire"

     

    Arrangement, instruments, enregistrement, mixage: Pascal Grondin, Dominique Plot

     

    Quel curieux moment

    Que l’instant présent

    Quand des loups s’excitent

    A traquer  l’insolite

     

    Pour dire sans pudeur

    Mon grand coup au cœur

    A une féline

    Presque maghrébine

     

    Loin des jugements

    Voire des compliments

    J’écris ma tendresse

    Pour toi ma tigresse

     

    J'aime ta peau noire

    Tes cheveux tricots

    Tes jambes cigares

    La soie de ton dos

    Tes hanches barbares

    Devenues disco

    Donnent à l’ivoire

    Des rêves nouveaux

     

    Le soleil le premier

    A caressé ton corps

    Il t’a serrée si fort

    Que ça se voit encore

     

    Je ne suis pas jaloux

    De cet amour bambou

    Quand le désir nous pique

    J’embrasse toute l’Afrique

     

    La course de tes reins

    La brousse de tes tresses

    Les lianes de tes seins

    Sont autant de richesses

      

    Je crains plus pour nous deux

    Que pour nos descendants

    Le présent dangereux

    S’affiche noir sur blanc

     

    L’avenir à lui seul

    Eclaircira les ombres

    Et puissent tous ces aveugles

    Guérir en grands nombres

     

    La musique le sait bien

    Qui tient le box office

    Elle montre le chemin

     Elle est déjà métisse

     

    Paroles et musique: Jean-Luc Taburet

    SACEM 1999


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