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Arrangement, instruments, chœurs, enregistrement : Bernard Leroux
Piano : Christian Perrot
Chœurs Louise Taburet
Chaque année à la même époque
Je te vois pas débarquer
Des gens barrés, un peu sinoques
Qui ne pensent qu’à se faire bronzer
Ils se laissent aller au dessus de ma porte
A jouer les plaisanciers
Même si à mes yeux ils se comportent
Comme un vrai raz de marée
Je me surprends à les observer
Bien calé sur ma pierre
Tous ces lourdauds emmaillotés
Qui se prennent pour des corsaires
Du fond de l’eau (bis)
Je regarde passer les bateaux
Du fond de l’eau (bis)
Je regarde aussi les pédalos
Ils t’amènent tout un matériel
Des tubas et des palmes
Ils cherchent qu’à te mettre à la gamelle
Les eaux ne sont plus calmes
La plupart n’y connaissant rien
Aux choses de la mer
Alors ils remontent sur leurs zinzins
Sans aucun de mes frères
Je me pose et je me détends
A nouveau sur ma pierre
Regardant partir mécontents
Ces pêcheurs en galère
Du fond de l’eau (bis)
Je regarde passer les bateaux
Au fond de l’eau (bis)
Je risque moins de finir en mayo
Je veux pas non plus en grande surface
Me retrouver dans la glace
Et encore moins en barbecue
Au camping de chez nous
Alors je me planque aux abysses
Je retourne à mon ban
Admirer le ballet des hélices
Et tout le chambardement
Le reste du temps avec les pros
Je me sens moins menacé
Ils vont plus loin faire leur boulot
Que tous ces vacanciers
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Paroles: Jean-Luc Taburet
Musique: Dominique Plot
Arrangement, enregistrement, mixage: Bernard Leroux
Choeurs: Louise Taburet
A contre courant des idées
Contre lesquelles on vient buter
Je suis pour un seul pays, un seul royaume
A l’opposé de ceux qui pensent
Que partager est une offense
A la volonté du plus fort
Je balance mon dernier cri
Pas criminel, pas chrysanthème
Plus il y aura de misère
Plus il y aura d’ennemis
Plus il y aura de frontières
Plus il y aura de fusils
La seule croix, la seule bannière
Qu’on puisse défendre aujourd’hui
C’est une carte et des rivières
Pour toutes lignes de vie
A notre grande table ronde
Les ventres affamés abondent
Attendant le second service
A force de la noyauter
A force de la fissurer
Elle finira bien par tomber
Aussi pour vaincre le présage
Je réitère ce passage
SACEM
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Sexagénaire
Je sais ce que ça génère
Douleurs dans les lombaires
Fragilité au niveau des molaires
La soixantaine
Je sais ce que ça entraîne
Des gros nœuds dans les veines
Hypertrophie de l’abdomen
Mais, je ne suis pas inerte
Je continue la découverte
Je prends la vie par les bons plans
Et j’en profite avant que ce soit cent ans
Sexagénaire
Je sais ce que ça génère
Bouchons dans les artères
Et du vide au niveau capillaire
La soixantaine
Je sais ce que ça entraîne
Des bobos à la chaîne
Pas que des petits boutons ou des migraines
J’ai déclenché l’état d’urgence
Le temps n’est plus qu’une évidence
Je prends tout le bon maintenant
Et j’en profite avant que ce soit cent ans
Sexagénaire
Je sais ce que ça génère
Beaucoup de savoir faire
Oui mais bien peu de partenaires
La soixantaine
Je sais ce que ça entraîne
La confiance dans les bas de laine
Une canne, peut-être, mais en ébène
J’ai mis le cafard en vacances
J’ai congédié, banni la patience
Je mords le fruit à pleines dents
Et j’en profite avant que ce soit cent ans
Sexagénaire
Avant que ça ne dégénère
Sans trop regarder en arrière
J’en fais mon œuvre et mon affaire
La soixantaine
Avant qu’elle ne m’entraîne
Même si je dois en perdre haleine
Je ne la mettrai pas en quarantaine
Sexagénaire
Je sais ce que ça génère
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Arrangement, instruments, chœurs, enregistrement et mixage : Pascal Grondin, Dominique Plot
Accordéon : Jean-Louis Lagerie
On pourrait croire, sans le journal
Que l’homme n’est plus un animal
Mais, hélas, sur l’intelligence
La force a toujours de l’avance
Sur cette infime tête d’épingle
Règne encore la loi de la jungle
Si tu veux ta part du gâteau
Il faut te la tailler au couteau
Chaque génération rivale
Voit l’horizon comme idéal
En oubliant cette misère
Cette absurdité de première
On squatte le monde, on squatte la vie
Sans même savoir qui nous a permis
Un beau matin de nous installer ici
Pour nous aimer, nous détester aussi
On fait sa ronde, on fait sa vie
On est tellement qu’on s’fait pas que des amis
Il faut se battre pour y arriver ici
Du moins c’est ce qu’on nous dit
Cro-magnon, Neandertal
Maxillaire, occipital
Notre existence a de beaux restes
Qu’on se taise ou qu’on manifeste
Si le travail occidental
Se porte de plus en plus mal
C'est la faute à ces malhonnêtes
Tous ces envieux, ces trouble-fête
Chacun fait ce qu’il peut, pour être heureux
Dans son hameau, dans sa banlieue
Mais restant toujours bien en phase
Avec cette donnée de base
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Regard, mâchoires de fer
Devant son monastère
Elle attend le passage
D’un masculin volage
Elle fait vœu de son âme
Pour qu’au bout de ses lames
Cet amoureux mystère
La suive jusqu’en enfer
La mante religieuse
La passion qui dévore
Quand elle est bien heureuse
Le baiser de la mort
Elle ne voit pas le mâle
Qu’elle rencontre par foi
Et trouve même normal
D’en faire son repas
Elle aime tant la chair
De celui qui, sans crainte
Devient son partenaire
Pour une ultime étreinte
La mante religieuse
Prodigue à son galant
En bonne amante pieuse
Les derniers sacrements
Elle sait se faire amène
Tendre, douce et affable
Mais cette paroissienne
Ne pense qu’au plan de table
Elle découpe son ange
Et, en maitresse d’autel
Elle le boit et le mange
Après l’union charnelle
La mante religieuse
La passion qui dévore
Quand elle est bien heureuse
Le baiser de la mort
Lorsque la messe est dite
Qu’il n’y a plus rien à croire
Elle rend souvent visite
A une amie bizarre
Avec cet acolyte
L’araignée veuve noire
Autour d’une marmite
Elles rient de leurs histoires
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Je pose le pied sur la terre
Et j’écrase des milliers de vies
Je cueille quelques primevères
J’arrache mauvaises herbes et orties
Sur la vitre de mon pare-brise
Quantités de destins se brisent
Et sous mes roues, le hérisson
Va rendre gorge et ses poumons
Je n’y peux rien si je suis cruel
La nature m’a fait criminel
Peut-on parler de cadeau divin
Etre né tueur par négligence ou par besoin
Dans mon jardin, dans mon verger
Il me faut encore massacrer
J’occis toute forme de vermine
Je pulvérise, j’extermine
Les pucerons sur mes rosiers
Fourmis, cafards ou araignées
Quand je traite à l’insecticide
C’est un carnage, un génocide
Pour garnir le fond de mon assiette
Accompagner mes coquillettes
Il faut bien que quelques abats
Viennent mettre leurs pieds dans mes plats
Crevettes, homards ébouillantés
Veaux, vaches, cochons menu hachés
Les petites bêtes se bousculent
Pour finir sous mes mandibules
Je pose le pied sur la terre
Et j’écrase des milliers de vies
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Arrangement, instruments, chœurs, enregistrement : Bernard Leroux
Piano : Christian Perrot
Chœurs Louise
Dans le grand cirque médiatique
Sur les plateaux où l’on chronique
On entend la petite musique
Du scandale, de la polémique
De la politique au culturel
Faut du grivois, des trucs sexuels
Se livrer à des révélations
Telle ou telle pratique, oui ou non
C’est déjà pas nouveau
Qu’on nous prend pour des veaux
Maintenant pour faire le buzz
On nous prend pour des buses
Pour bien soigner sa com
On nous prend pour des pommes
Pour vendre son talent
On nous prend pour des glands
Si tu veux placer ton opus
Evite l’ennui du consensus
Et pour booster au mieux tes ventes
Adopte une parole déviante
Si tu veux exister, cocotte
Il faut nous montrer ta culotte
Le mieux serait de nous prouver
Qu’encore une fois, tu l’as oubliée
Quand l’info et le marketing
Font ami-ami, font bling-bling
Pas étonnant que les nouvelles
Semblent sortir d’une poubelle
Quand le journal fait de la promo
On n’est plus qu’une bande de gogos
Et quand il devient trop people
On se fout juste de notre gueule
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Ecouter "Vivre comme tout le monde"
Arrangement, instruments, enregistrement, mixage : Bernard Leroux
Moi, je veux vivre comme tout l’monde
Dans la liberté
Et au rythme des secondes
Moi, je veux vivre comme tout l’monde
Dans la vérité
De mon âme vagabonde
Aller faire le tour
Des quatre coins de la terre
Cingler comme un fou
Vingt mille lieues sur les mers
Jeter un coup d’œil
A l’intérieur des cratères
Ne pas oublier
De m’envoyer en l’air
Plancher sur le sable
Des montagnes et des dunes
Courir sur les vagues
Au milieu des lagunes
Planer au dessus
De nos tours de Babel
Laisser le soleil
Me réchauffer les ailes
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Parfois, dans les chansons, on entend des choses tellement étonnantes qu’on se demande si elles n’ont pas été inventées … alors, je me suis dit …
Evite mon curriculum
Tiens-toi aux marches, sur le pont
Tu pourrais tomber dans les pommes
A voir un homme
Qui sent bon
Inutile d’invoquer la science
Pour expliquer ton grand émoi
Et toutes mes circonférences
Agitent le bout de tes doigts
Tu vas craquer, sans doute
Mais y’en a eu bien d’autres avant toi
Même si ça me coûte
Je vais te prendre dans mes bras
Le corps qui t’enflamme
Est habitué à ces jeux là
Pour lui, on se damne
On se détruit à chaque fois
Excuse-moi d’être futile
J’aime être abordé en douceur
Tu pourrais te montrer subtile
Exemple, me demander l’heure
Afin de te tendre la perche
Je peux faire tomber un mouchoir
Mais ton impatience m’empêche
De me dégager du couloir
Je vois dans tes yeux de pirate
Le désir pointer son éclat
Ne soyons pas des automates
Restons maîtres de nos ébats
Avant de sombrer dans l’ivresse
De nager en plein Nirvana
Pour garder un peu de noblesse
Nous passerons nos pyjamas
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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Ecouter "Je n'ai jamais eu 34 ans"
Je n’ai jamais eu 34 ans
Je les ai zappés, il y a longtemps
C’est arrivé en oubliant
Puis j’ai continué, évidemment
Pas par mesure d’économie
Sur un gâteau ou des bougies
Je ne sais pas comment ça m’a pris
Peut-être un peu de fantaisie
Un petit plaisir ludique
Jouer avec l’arithmétique
Je n’ai jamais eu 34 ans
J’ai vraiment suspendu le temps
C’est arrivé en le décidant
Rester 2 ans sur 33 ans
Rien de très psychanalytique
Rapport à un père symbolique
Je ne sais pas comment ça m’a pris
Sans doute un peu de coquetterie
Je me suis offert une pause
Dans l’ordre normal des choses
Je n’ai jamais eu 34 ans
Je me suis marré, comme un enfant
C’est arrivé en m’amusant
Puis j’y ai cru finalement
C’était même drôle à chaque fois
Quand le docteur, après le « A »
Me demandait de dire 33
Je vous jure que ça me dérangeait pas
Je me suis comporté comme un môme
Avec une année palindrome
Je n’ai jamais eu 34 ans
Je les ai zappés, il y a longtemps
Mais, croyez-vous mes boniments
Vous qui m’écoutez poliment
Quand je regarde le curseur
Tourner les aiguilles du compteur
Je me dis, bien-sûr, que maintenant
Je les vivrais bien, mes 34 ans
Paroles et musique: Jean-Luc Taburet
SACEM
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