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Paroles ,musique, guitare : Jean-Luc Taburet SACEM 2018
Arrangement, basse, synthétiseur,chœurs et mixage : Bernard Leroux
http://bernardlhermitte.eklablog.com/)
Ecouter "Le naufrage du Saint-Philibert"
Longtemps encore on parlera
De l’histoire du Lusitania
Au sort cruel et dramatique
Comme celui du Titanic
Mais qui se souvient que naguère
Quelques années avant la guerre
Eut lieu au large de nos terres
Le naufrage du Saint-Philibert
C’était un dimanche de juin
De l’an mille neuf cent trente et un
Que l’on avait organisé
De Nantes jusqu’à Noirmoutier
Une balade sur la mer
Pour eux c’était une croisière
Ça les changeait de l’ordinaire
Tous ces gens du Saint-Philibert
Pour ces ouvriers, syndicalistes
Tous ces obscurs de fin de liste
Une virée sur l’onde azur
Ressemblait à une aventure
Tant de personnes pour l’occasion
Répondirent à l’invitation
Tellement nombreux qu’ils se serrèrent
Sur le pont du Saint-Philibert
Mais le temps qui semblait normal
Dans une saute d’humeur fatale
Ignorant tout de cette fête
Fit donner le vent, la tempête
En revenant au port, le soir
Près de l’embouchure de la Loire
Une grande lame de mer
Renversa le Saint-Philibert
En ces temps de luttes sacrées
Culs-bénits, bouffeurs de curés
Il y eut pour expliquer le drame
Des discours portés par les flammes
Pour ne s’être pas en jour Dieu
Mis à genoux devant les cieux
Certains dirent que le très haut père
Les avait jetés en enfer
On évita plages et rochers
Longtemps de peur de retrouver
Un de tous ces corps qui s’échouèrent
De ces morts du Saint-Philibert
Ils étaient près de cinq cents
D’hommes, de femmes et d’enfants
Desquels on ne se souvient guère
Ni du naufrage du Saint-Philibert
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Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Un texte écrit l'été dernier... vers la mi-août...
Ecouter "Deux chats et un mari"
Paroles et musique : Jean-Luc Taburet SACEM 2018 Basse, synthétiseur et mixage : Bernard Leroux http://bernardlhermitte.eklablog.com/)
Il y a longtemps que le prince charmant
A quitté son accoutrement
Qu’il a déserté son royaume
Pour aller s’occuper des mômes
Il y a longtemps qu’elle n’est plus
La jeune et jolie ingénue
Qui lui avait serré le cœur
Tendrement et avec ardeur
Le temps qui érode les "nous"
Creuse des fossés un peu partout
Eteint la beauté, les parfums
Remet les pendules au commun
Quand il retrouve ses copains
Il est heureux et se sent bien
Elle a des journées dans sa vie
Elle a deux chats et un mari
Il est bien loin le précipice
Le vertige de l’amour novice
Leurs vies roulent à l’ordinaire
Même quand ils disent tout est super
Et quand ils partent en voyage
La route est un pèlerinage
Au camping, leur emplacement
Est sacré comme un monument
Il va à son club de rami
Pour jouer et boire quelques demis
Elle reçoit parfois des amies
Qui ont des chats et des maris aussi
Ils ont choisi le même banquier
Tout est prélevé, calculé
Ce sont, d’après ce qu’on raconte
Les bons amis que font les bons comptes
Ils ont acheté une alarme
Bien adaptée à leur programme
Des fois qu’on voudrait dérober
Un peu de cette vie bien rangée
Que ce soit le jour ou la nuit
La couleur est plutôt le gris
Comme le poil de ses mistigris
De ses chats et de son mari
Elle dit que c’est avec envie
Jamais dans la monotonie
Qu’elle répond aux appétits
De ses deux chats et de son mari
Trois animaux de compagnie
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